Le monde paysan disparaît face à l'agro-business. Les derniers acteurs, essentiels plus que jamais à la souveraineté alimentaire de nos régions, sont sous-payés et rencontrent tout un tas de difficultés et ont plus que jamais besoin de vous: les mangeurs. Le tarif horaire des maraîchers se situe entre 8,5€ et 10€ brut / heure pour + de 60h / semaine en moyenne. Soit 2800 à 3000 heures de travail par an (quasiment 8h tous les jours de l'année) ! C'est en dessous du seuil de pauvreté ! Les salaires se situent en général entre 500 et 1500 € par mois (pour ceux qui s'en sortent le mieux). Ce n'est pas suffisant par rapport à l'importance de leur métier, le nombre d'heures prestées et le fait de devoir faire face à des imprévus (machine cassée, tunnel emporté par une tempête, accident, sécheresse, imprévu familial,...).

Plus d'infos : https://www.futuregenerations.be/fr/portal/publication/analyse-systemique-des-conditions-de-travail-et-demploi-dans-la-production-de

Argumentaire « prix juste » en vente directe pour le maraîchage en petite surface (- de 2,5 ha). Estimation salaire net mensuel en province de Liège suite à des échanges avec des collègues (François Sonnet CATL 12 janvier 2021)1.

Même si le métier est difficile, les producteurs aiment ce qu'ils font mais ils sont trop peu nombreux pour répondre aux besoins nourriciers de la population. Il existe pourtant des solutions. VOUS (les mangeurs) pouvez agir avec NOUS (les paysans) en développant l'agriculture soutenue par la communauté (CSA2, AMAP3, GASAP4,...) et en participant au Système Participatif de Garantie (SPG)5.

Un SPG alors qu’il y a déjà des labels… Les contrôles organisés par les états (ou organismes mandatés) sur les denrées alimentaires répondent à plusieurs enjeux de société, notamment la santé et le commerce. Si nous sortons la nourriture du circuit économique classique, nous sortons de la logique d'une agriculture qui doit toujours plus produire. Ce faisant, nous donnons la possibilité à une agriculture paysanne de prendre le relais et de se centrer sur l'objectif de nourrir les gens. En retirant la notion de profit, nous mettons au centre la notion de besoin alimentaire, nous n'avons donc plus besoin d'utiliser de produit néfaste pour l'être humain. Nous remettons au centre le consommateur sur ce qu'il veut manger.6 

Rassemblons nous pour changer les choses :  https://www.lemap.be/S-P-G-la-possibilite-de-se-rassembler-pour-changer-les-choses

1 https://www.catl.be/que-contient-le-coin-maraicher-eres/

6 Voir le film reportage La Faim est Proche Permavenir TV La Faim est Proche ? (Film-reportage)

6 hectares (sur presque 10 ha à la ferme Arc en Ciel) pourraient fournir des légumes agroécologiques à 600 partenaires et donner du travail à 12 paysan.ne.s maraîcher.ère.s...
Nombre d’habitants à Wellin au 1er janvier 2020 : 3.113 habitants1.

J'ai fais un rêve... Nous étions 600 à cultiver la terre pour se nourrir... 600 personnes pour construire notre souveraineté alimentaire... et colorer l'Arc en Ciel créé en 1987 par mes beaux parents, Marcelle et Rudolf !

 

Pour en savoir plus :

 

Serge Peereboom
paysan résistant

Libère Terre, association citoyenne et paysanne à la Ferme Arc en Ciel

pour se réapproprier notre souveraineté alimentaire

paysan.serge@yahoo.fr

 

 

 

Savoir qui on nourrit quand on se nourrit...

 

 

« L’agriculture paysanne permet à un maximum de paysans répartis sur tout le territoire de vivre décemment de leur métier en produisant sur une exploitation à taille humaine une alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle participe avec les citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par tous. »

 

Définition de la FADEAR et de la Confédération Paysanne – 1987

 

C'est tout à fait possible ! Pour y arriver, nous devons changer nos comportements alimentaires.

 

Se rassembler, sortir du clivage producteurs - consommateurs !

 

Retrouver les liens paysans - mangeurs, ces liens profonds qui nous unissent à la terre...

 

 

Mais où sont les consomm'acteurs? Où est l'agriculture soutenue par la communauté?

 

Où êtes-vous ? Bientôt, il n'y aura plus de paysan.ne.s dans nos campagnes...

 

Être paysan.ne, c'est bien plus qu'un métier, c'est une philosophie de vie, un instinct de survie mais c'est aussi un rêve utopique...

 

 

On entend dire que nos légumes sont chères...

 

Une part annuelle de 500€* par personne revient à 12,5€ environ par panier (30 paniers hebdomadaires de mai à novembre et 10 paniers tous les 15 jours de décembre à avril), soit environ 40 paniers sur l'année pour minimum 160 kg de légumes, condiments, plantes sauvages comestibles et fruits !!

*1,37€ par jour pendant un an pour des légumes bons, propres, justes et locaux... tout en soutenant une ferme agroécologique !

 

Habitants des campagnes et des villes, organisons nous pour soutenir réellement l'agriculture paysanne...

 

 

Arrêtons de croire ce que les grandes surfaces veulent nous faire croire... Arrêtons d'aller d'acheter du bio industriel alors qu'il y a des "petits" producteurs près de chez nous qui font tellement de grandes choses... Il faut les soutenir vraiment, pas en leur achetant une salade ou un fromage temps en temps...      

      https://gasap.be/grande-distribution-sapproprie-limage-sympathique-petit-producteur-local/

Cultivons ensemble, organisons nous... de la campagne à la ville, de la ville à la campagne... Idéalement à Wellin bien sûr et dans la région proche (beaucoup de paysan.ne.s partout sur le territoire pourraient nourrir tous les habitants...) mais en attendant que cela arrive... des soutiens peuvent aussi naître ailleurs car ENSEMBLE on peut s'organiser plus facilement pour créer des dépôts, acheminer des récoltes, venir mettre ses mains dans la terre,...

 

 

Nous cherchons encore et toujours des partenaires engagés pour développer notre système participatif et novateur !

 

Séances d'informations à la ferme ou chez vous (sur l'axe Wellin-Namur-Bruxelles) sur demande (minimum 5 personnes motivées).

 

Renseignements : paysan.serge@yahoo.fr

 


La Dignité pour les Paysan-ne-s...

La souveraineté alimentaire en province de Luxembourg : et si on essayait ?  

Participez à l’aventure !

 

A la demande, nous pouvons organiser une séance d'information sur le système de parts de la ferme Arc en Ciel (pour un groupe de 10 personnes). Contact :  paysan.serge@yahoo.fr

                                                            

Bien plus que des légumes dans un panier... Un projet de souveraineté alimentaire !
Des légumes qui ont du goût et des vitamines... au delà du bio-industriel !
Développement d’un système de parts de production adapté à la ferme et au contexte socio-économique luxembourgeois. Partage équitable des responsabilités entre mangeurs et producteurs.
Réunir paysans et mangeurs. Transformer nos habitudes alimentaires. Donner la dignité aux paysan-ne-s. Inventer de nouvelles relations, en vue de rendre tangible la souveraineté alimentaire. Cultiver avec la Nature, pas contre elle.

 

 

                                                                                                  

 

Les circuits courts et les produits bios ont le vent en poupe mais ils sont hélas récupérés de plus en plus par des grandes chaînes de distribution qui tirent une fois de plus le seul profit à leurs avantages. Les petits producteurs et les petites coopératives souffrent de cette concurrence déloyale de ce faux bio, purement industriel !                                                                                                                     

Plus que jamais il est indispensable de retrouver le lien direct paysans/mangeurs. Le Système Participatif de Garantie est un merveilleux outil pour y arriver, et construire notre souveraineté alimentaire !                                                                       

 

Afin d'intégrer une meilleure participation et un contrôle constructif et qualitatif de la production, la ferme s'est lancée depuis 2014 dans le développement du Système Participatif de Garantie. Trois parties sont impliquées: la nature qui doit être respectée, le ou la paysan-ne qui aspire à un revenu digne et à une meilleure considération ainsi que le partenaire qui cherche une meilleure qualité de vie en lien avec ses valeurs. Ce système implique donc non plus une notion de vendeur acheteur mais bien de soutien à l'agriculture paysanne, soutien à la recherche agroécologique et de distribution de la production. Nous sommes donc bien désormais dans une relation entre partenaires! Les défis sont à relever ensemble: les responsabilités sont partagées, la confiance est primordiale et les concertations nécessaires. La ferme Arc en Ciel est la première en Belgique à faire ce pas révolutionnaire !                                           

 

«La production agricole durable et suivant les principes de l’agroécologie ne sera viable que si, du côté de l’aval aussi — celui des mangeurs —, les habitudes alimentaires se transforment. C’est pourquoi les initiatives réunissant paysans et mangeurs ont un rôle essentiel à jouer: de telles initiatives favorisent une transition vers une agriculture moins gourmande en intrants en même temps qu’elles encouragent des régimes alimentaires plus variés et ressuscitant une véritable culture culinaire, qui nous réconcilie avec notre alimentation. Il est grand temps que l’on cesse de séparer la production de la consommation, et que l’on remette en cause l’idée d’une chaîne alimentaire où chacun se verrait assigner un rôle: le système participatif de garantie agroécologique montre la voie, et je formule l’espoir que d’autres initiatives semblables puissent suivre.»                                                                                                Olivier De Schutter, juriste belge et professeur de droit international, professeur à l'université catholique de Louvain Il a assumé, entre 2008 et 2014, le mandat de rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l'homme à l'Organisation des Nations unies. Il a été membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU entre 2015 et mai 2020, jusqu'à sa nomination comme Rapporteur spécial de l'ONU sur l'extrême pauvreté et les droits de l'homme. Membre d'honneur de notre association citoyenne et paysanne 'Libère Terre' depuis 2016.